3km – 1 heure 15 (Circuit en bleu)
Des mégalithes à la mini-jupe
Dernière mise à jour : Le Dimanche 22 Septembre 2024
3km – 1 heure 15 (Circuit en bleu)
Des mégalithes à la mini-jupe
Rocher du Lion – Line Goun
Rendez-vous sur le petit parking de l’entrée de la plage de Tréompan (LAT : 48.568386 / LONG -4.686317) : il se situe à gauche avant la maison portant le N° 7 du Chemin des dunes si vous venez par exemple de Portsall, après à droite si vous venez plutôt du côté de Lampaul-Ploudalmézeau.
Face à la mer vous pouvez passer quelques instants sur le banc installé à gauche de l’entrée de la plage : des yeux vous pouvez admirer et comprendre tout ce qui est décrit sur nos circuits 1 & 2. Rejoignez le rocher du Lion qui se trouve à la pointe, sur votre gauche quand vous regardez la mer (Lieu-dit : « Crampou ».)
Face à la mer, à gauche du rocher du Lion, vous découvrez l’Ile Carn, première étape de notre balade. Suivez le chemin qui débute à gauche du rocher du Lion jusqu’à arriver sur le sentier qui donne directement accès à la plage, face à l’île mystérieuse. Avant de vous y aventurer, il est absolument nécessaire d’avoir consulté les horaires des marées (que vous pouvez avoir en cliquant sur le bandeau en haut de cette page).
Compter 30 à 40 minutes aller-retour en plus du temps a passer sur l’île).
En effet il faut impérativement s’assurer que la marée est descendante, pour avoir assez de temps pour faire la promenade sur l’île et pouvoir revenir sans se retrouver coincé par la marée! (Si vous avez l’intention de pique-niquer ou de goûter sur CARN, prévoyez la période de temps nécessaire).
Ne partez jamais sans votre portable au cas où…
Le chemin le plus simple (même simple, il est à déconseiller aux personnes à mobilité réduite) pour rejoindre Carn est de passer par la gauche où il y a un espace sableux très praticable. Le chemin droit devant est au contraire assez périlleux et glissant à cause de la masse des algues. L’accès à l’île demande quelques minutes de marche sur des petits rochers et galets…
Les simples promeneurs que nous sommes, il va nous falloir voyager entre certitudes, légendes… et beaucoup de questions!…
Vous-y êtes ? Alors accrochez-vous car … VOICI LA MAGIE DE CARN !
LE MYSTERE LEGENDAIRE DU ROI MARC’H
Sur l’île CARN, le roi MARC’H vivait dans un très beau château, mais de manière un peu retranchée, à dire vrai …
– Mais que signifie Marc’h en Breton ? Et quel lien avec le secret autour des oreilles du roi ?
– A quoi servaient les tunnels qu’il avait fait creuser depuis l’île pour rejoindre Croas Ar Reun ou Lestremeur ?
– Pourquoi le nombre de barbiers diminuait dans le secteur ?
– Quel rôle primordial joua le jeune barbier du village de Penn Ar Pont Losthouarn ?
– D’ ailleurs était-il barbier ou goémonier ? Quel a été le rôle du tirage au sort qu’il a effectué avec ses trois frères Talok, Jeunig et Marc’h (du même prénom que le roi) ?
Et pour compliquer la légende, si d’aucun affirme que le tunnel secret va jusqu’au Cap Horn, l’autre affirme qu’il était destiné aux futures épouses de Tréompan … mais pourquoi donc ?…
Nous sommes sur Carn …et chacun, l’imagination aidant, choisira sa légende … (sources : habitants de Ploudalmézeau, et aussi « Le roi Marc’h aux oreilles de cheval » du Professeur G. MILIN – 1991 – qui relate les recherches de l’Abbé ARZEL vers 1850, époque où les ecclésiastiques faisaient partie des « sachant écrire », et encore « L’Ile Carn » éditions CREAPHIS …).
Vues de l’île de Carn
LE MEGALITHE le plus ancien au monde …ou presque !!!!
En 1954, l’année de ses 20 ans, Yves COPPENS (découvreur, bien plus tard, de la célèbre Lucy, plus vieux squelette humain découvert au monde), qui était encore jeune étudiant (dont une collègue de promotion vit aujourd’hui à la maison de retraite Alexis Julien à Ploudalmézeau), fit partie de l’équipe du Professeur GIOT qui procéda aux fouilles.
Dans les chambres du mégalithe, des objets funéraires furent découverts mais pas d’ossements, mais pourquoi donc ? Plutôt bizarre pour un tombeau, non ?
Alors comment a-t-on pu faire une datation au carbone 14 ?
Il paraîtrait que l’une des trois chambres est plus récente de 500 ans ; est-ce sûr ?
Et ce tombeau serait-il plus vieux que les pyramides d’Egypte ?
… Depuis d’autres datations ont été effectuées et nos voisins de St Pabu sont fiers de pouvoir avancer que les cairns découverts sur les îlets en face de chez eux sont plus anciens de 200 ans environ … Soit … et qu’en est-il de la précision de la mesure ; à combien de siècles près ?
Comme le souligne l’archéologue Hubert ARZEL, il y a d’autres cairns, sur les îlets en face de Tréompan (au moins un, sinon deux, sur ROSSERVO par exemple) … mais y faire des fouilles, difficiles d’évidence, n’apporterait aucune information supplémentaire. Laissons ces lieux en paix…
Il est vraisemblable que des « vivants » y ont habité, le temps de la construction de la sépulture… mais à Carn, l’édifice a suffisamment été masqué – ou respecté – pour que les siècles suivants, les « pauvres » ne s’abritent pas chez les morts, comme cela a pu être vérifié ailleurs.
Et donc, ce site de 6.000 ans a tenu le coup … sauf que depuis sa découverte, des millions de curieux ont pour premier réflexe de grimper sur le cairn : il est fragilisé, la salle du milieu a été condamnée pour éviter tout accident …. Alors, hommes des XX° et XXI° siècles, avertis du classement du site, serez-vous suffisamment raisonnables pour cesser de monter sur l’édifice ?
Sachez simplement que vous êtes à 12 mètres au-dessus du niveau de la mer, hauteur qui correspond à peu près à celle d’un immeuble de 3 étages (rez-de-chaussée compris).
Prenez le temps de regarder le paysage autour de vous car il est incomparable, totalement différent de celui que l’on peut observer depuis la côte… Imaginez simplement qu’à l’époque de la construction du cairn, l’île était reliée au continent et que des forêts l’entouraient comme le confirment les découvertes de troncs pétrifiés à ses alentours (ormes, chênes…)…
Et si vous souhaitez admirer un paysage incomparable, rendez-vous de l’autre côté du Cairn … C’est à ce moment qu’au cours de nos balades guidées nous faisons notre pause pique-nique, sur ce plateau derrière le cairn … la plus belle salle à manger du monde !
Mais que nous rappelle cette gravure ? A quoi fait-on ici allusion ?
Portons nos regards, au loin, vers Molène …. Transportons nous en 1896, le 16 juin à 22h30, sur le navire de la Castle Line, « le Drummond Castle »…. ( Tous les navires de cette compagnie portaient des noms de châteaux. Ici c’est celui d’un château écossais)
Sur ce paquebot, passagers et passagères viennent de danser leur dernière valse et les musiciens du paquebot commencent à ranger leurs instruments.
Il a été donné une petite fête qui a été célébrée par les passagers de la première classe, puisque demain c’est l’arrivée à Londres.
Le bateau passe à proximité des Pierres Vertes, entre Molène et Ouessant …. et ….
– Que s’est-il passé alors ?
– Quelle était la provenance de ces centaines de passagers et hommes d’équipage ?
– Qu’ont-ils dîné avant de gagner la piste de danse ?
Deux discours ont été prononcés avant ce repas: Celui du commandant Pierce, puis celui de Monsieur Reed...
– Mais qui est Monsieur Reed et surtout sa petite fille Alice ?
– Quel a été le rôle des finistériens, de Molène à Portsall, et pourquoi la Reine Victoria d’Angleterre a-t-elle offert la construction du môle de Portsall ? Pourquoi l’Ambassadeur d’Angleterre s’est-t-il déplacé à Portsall et qu’y a-t-il fait ?
Au cours de notre balade accompagnée, bien des réponses seront encore apportées aux participants, à propos de ce qu’on peut appeler « le drame du Titanic Breton ».
Au moment de quitter l’île, il est opportun de vous parler des algues, d’en reconnaître quelques-unes …
– Alors toxiques, ces algues vertes ?
– Une petite recette de cuisine, s’il vous plaît ?
– Ah, mais comment les cueille-t-on ?
Retournons vers la plage, celle qui est en face de vous, aujourd’hui appelée plage de Carn et qui était encore surnommée, il y a une quarantaine d’années, la « plage aux vaches ». Ah, tiens … Pourquoi ? …Notre balade va continuer sur le sable, en partant à droite (quand on regarde la dune) pour rejoindre Port Geoffroy. C’est le moment de remonter sur la dune en empruntant donc le sentier côtier réservé aux piétons.
PORT GEOFFROY était encore jusqu’au début du XX° siècle l’une des quelques grèves où l’on avait planté des pieux de bois pour y permettre l’amarrage des bateaux : les embarcations étaient attachées, par devant et par derrière à ces poteaux : ce système s’appelait l’embossage et Port Geoffroy était le seul port ainsi équipé sur Ploudalmézeau.
D’ici et jusqu’à Porsguen regardez bien les rochers et imaginez les noms que l’on aurait pu leur donner … Si le nom du rocher de « la tortue » a mis tout le monde d’accord (encore que sous un certain angle on verrait la tortue en haut et une tête de sphinx devant) , que pensez-vous des autres, sans appellation officielle ? N’y verriez-vous pas celui de l’escargot, d’un Cyrano au nez bien célèbre ?
Approchons nous de la plage de Porsguen et contemplons bien ce paysage … ce panorama, source d’inspiration et de tranquillité, est celui qu’avait d’ailleurs choisi le célèbre couturier-parfumeur Paco Rabanne pour y chercher de nouvelles inspirations créatives.
N’oublions pas qu’il fut le premier couturier à faire défiler des mannequins hommes et qu’il a un rôle primordial dans la promotion de la mini-jupe … comment à votre avis ? Et pourquoi cette appellation « mini-jupe » ?
À propos de Paco Rabanne, si vous avez l’occasion de participer à la fête des fleurs, organisée tous les ans à Ploudalmézeau par les « Amis du Moulin Neuf » (week-end de la Pentecôte), où la rose est reine, reconnaîtrez-vous celle à qui il a donné son nom ?
L’accès à la plage est plus facile en contournant la petite maison sur la dune pour descendre par le chemin désormais bétonné. La descente directe depuis la dune est un peu « scabreuse » notamment à marée haute. Une fois sur la plage on remarquera l’enrochement rendu nécessaire pour lutter contre l’érosion de la dune. Remontons sur la dune (côté gauche quand on regarde la mer) pour retrouver le sentier côtier et se retrouver 200 mètres plus loin face au le phare de Corn Carhai (tourelle de 20 m de haut à 3 éclairs blancs) … à droite, sous les flots, « repose » la carcasse métallique de l’AMOCO CADIZ … c’était en 1978 … le 16 mars … le super tanker s’échouait sur les rochers juste là, devant vous, provoquant à l’époque la plus grande marée noire au monde causée par le naufrage d’un navire. 220.000 tonnes s’échappèrent de l’épave, souillant 350 km de côtes, tuant 260.000 tonnes d’animaux … 2.000 personnes participèrent au nettoyage du littoral et ce n’est qu’en 1992 que les élus locaux emmenés par le Sénateur-Maire de PLOUDALMEZEAU, Alphonse ARZEL eurent raison devant le tribunal américain qui condamna la société Amoco.
Le Bulbe de L’amoco Cadiz avait, jusque là, disparu sans qu’aucun plongeur ne le retrouve.
Ce n’est qu’en juin 2023, soit 45 ans plus tard, qu’il fut découvert (si cela est confirmé) par des plongeurs de Portsall. Le bulbe (pièce métallique de 20 mètres de haut) est située à l’avant de la coque, en dessous de l’étrave (Ce morceau sert pour des cargos de cette taille-là, à briser la mer).
En poursuivant le sentier côtier vous arrivez face à l’Ilet de Line GOUN (voir photo ci-dessous) et sa toute petite plage à gauche, qui a retrouvé son sable blanc. Nous arrivons au terme de notre promenade. Pour le retour vous pouvez aussi suivre le bord de route si la marée vous interdit le passage par les plages (parcours plus court).
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